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La spondylarthrite ankylosante est une maladie chronique et évolutive qui conduit progressivement à un enraidissement des articulations. Comme pour tout rhumatisme inflammatoire, ses causes ne sont pas connues.
Mais les spécialistes estiment que l’hérédité joue un grand rôle dans cette maladie.
De plus il faut savoir que les ¾ des patients sont des hommes qui sont malades depuis qu’ils ont entre 15 et 40 ans. La spondylarthrite ankylosante les a touchés alors qu’ils étaient en pleine forme.
Aujourd’hui, comment la spondylarthrite est-elle prise en charge?
La spondyloarthrite nécessite un traitement multidisciplinaire, précoce et spécifique à l’inflammation. L’objectif est d’arrêter la progression de la maladie et de la souffrance, ainsi que d’éviter l’ankylose.
Cela implique une variété de thérapies :
Le soulagement symptomatique de la douleur et de l’inflammation par des médicaments;
Les thérapies non médicamenteuses qui contrôlent la maladie en la modifiant.
Prise en charge de la spondyloarthrite et ses traitements
Il existe aujourd’hui de nombreuses options de prise en charge et de thérapie :
la thérapie de la douleur et des symptômes inflammatoires,
les traitements de fond, qui sont parfois utilisés pour traiter l’affection sous-jacente.
Les thérapies de la douleur articulaire localisée comprennent
La rééducation qui est spécifiquement adaptée aux besoins de chaque patient, le conseil et le soutien social, et l’éducation thérapeutique du patient (ETP).
Traitement de fond et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Le traitement par AINS est souvent nécessaire et parfois suffisant pour soulager la douleur rachidienne dans les formes axiales. Les AINS ne doivent être utilisés que lors des poussées douloureuses. Dans certaines situations, les AINS doivent être utilisés en continu en raison de la douleur. Les biothérapies (anti-TNF) peuvent être envisagées si les AINS ne sont pas suffisamment efficaces ou si ces traitements ne sont pas bien tolérés.
Les AINS sont généralement bénéfiques dans les formes périphériques, mais des traitements de fond sont souvent nécessaires. Le méthotrexate, la sulfasalazine et le léflunomide sont des traitements historiques pour les formes périphériques de spondylarthrite. Des traitements chimiques continus sont administrés.
Les biothérapies peuvent être envisagées si l’efficacité de ces traitements chimiques est insuffisante, s’ils sont contre-indiqués ou s’ils sont mal tolérés. La spondylarthrite peut être traitée efficacement par des biothérapies qui ciblent des protéines inflammatoires spécifiques, comme le TNF ou les interleukines 17 et 12/23. Différentes molécules sont actuellement à l’étude.
Fonction des corticostéroïdes
Contrairement à la polyarthrite rhumatoïde, la spondyloarthrite n’est pas un bon candidat pour un traitement par corticostéroïdes par voie orale ou intraveineuse. D’une manière générale, les corticostéroïdes sont inefficaces pour soulager les douleurs rhumatismales liées à cette affection. Toutefois, les corticostéroïdes peuvent être administrés si les AINS sont officiellement contre-indiqués, notamment en cas de maladies inflammatoires concomitantes du tube digestif.
Si le gonflement d’une articulation persiste, des méthodes locales comme l’infiltration de cortisone peuvent compléter le traitement.
Dans le traitement de certains symptômes extra-articulaires (comme l’uvéite et le psoriasis cutané), les corticostéroïdes locaux peuvent être utiles.
Thérapies alternatives
Rééducation : En cas d’atteinte de la colonne vertébrale, la rééducation vertébrale est tout aussi essentielle au succès que la thérapie médicamenteuse. La rééducation permet de maintenir ou d’améliorer la force et la mobilité, ainsi que de prévenir ou de réduire l’enraidissement.
Exercice physique : En dehors des périodes douloureuses, des exercices fréquents sont essentiels pour éviter l’enraidissement et maintenir la forme physique.
Éducation thérapeutique : Dans cette maladie inflammatoire, l’éducation thérapeutique est cruciale. Les programmes d’éducation thérapeutique peuvent aider à mieux comprendre les mécanismes de la maladie et la fonction des traitements médicamenteux et non médicamenteux. Ils permettent à des personnes, parfois très jeunes, de mener une vie personnelle et sociale épanouie tout en étant soignées pour une maladie chronique.
Services de spa : Ils peuvent être bénéfiques lorsqu’ils sont utilisés en dehors d’une poussée inflammatoire. Ils ne remplacent pas l’exercice physique régulier.